Chaque semaine, la rédaction part à l’aventure pour vous faire découvrir une activité de la presqu’île. Nous avons testé pour vous la balade en goélette, le bateau de l’Association sportive et nautique de Quiberon (ASNQ).

Des conditions météorologiques plutôt bonnes, un grand soleil, et une famille enthousiaste nous attendent sur le ponton d’embarquement. Le bateau, lui, n’est pas encore arrivé à quai… Puis le voilà, le « Fillao » un beau voilier au large pont. Nous montons tous à bord, nos gilets de sauvetages sur le dos. « Bienvenue, nous dit Stéphane, moniteur depuis six ans, bon, premier point : sur le bateau on se dit tu ». La couleur est annoncée, sur le bateau l’ambiance sera conviviale ! Nous sortons du port au moteur. Et c’est parti pour une heure et demie de voile dans la baie de Quiberon.

Un apprentissage technique… et historique

Pour débuter la balade, Stéphane pose les bases de la navigation. « Première chose, bâbord c’est gauche, tribord, c’est droite », explique-t-il. Jusque-là, ça va. Après l’énumération des règles de priorités, Stéphane désigne les différentes parties du gréement. « Nous sommes sur une goélette à deux mâts. Les deux voiles majeures sont appelées grandes voiles et la petite devant, c’est le foc. Pour information, choquer la voile, c’est la lâcher ; border, c’est tirer », souligne-t-il. Bien éloignés du bord, notre moniteur nous demande de situer l’origine du vent et de nommer les terres qui nous entourent. L’occasion pour lui de se lancer sur une petite explication historique. « À l’origine, l’isthme de Penthièvre était recouvert d’eau, Quiberon était en fait… une île ! ».

Le point sympa de la visite : Stéphane nous fait participer aux manœuvres. « Ce mode est vraiment super. À la fin, les gens veulent s’y remettre et certains, même, aimeraient acheter un bateau. On est là pour faire découvrir et montrer que c’est accessible », sourit-il. Sur le « Fillao », la famille Grimault-Marcoccio prend ses marques. Julie, derrière la barre nous dit : « On passe des vacances en famille dans le coin. J’ai découvert la voile dans la baie et je trouvais sympa l’idée que tous ensemble, on embarque et navigue sur un même bateau ». Après les commandes, elle se dirige vers la voile. C’est à notre tour d’être maîtres du bateau. Devant la barre, Stéphane nous observe et nous donne des conseils. « Tu sentiras la rafale avant la voile. Quand c’est le cas il faut que tu anticipes et que tu tires sur ta barre ». C’est noté. Et nous filons vers le cap donné par le moniteur…

Un moyen d’évasion

À bord, l’ambiance est à la rigolade et à la détente. Même Valentine, qui n’était pas rassurée, a passé un bon moment. « Je suis réconciliée avec le bateau. Stéphane est un pro qui sait ce qu’il fait. J’ai réussi à me détendre et je recommencerai », assure-t-elle. Pour nous aussi, l’expérience a été bénéfique. Nous sommes désormais des navigateurs hors pair, et la mer nous laisse apaisés. « C’est génial de pouvoir s’évader, de quitter le brouhaha de la ville. Quand tu découvres ça, c’est difficile d’arrêter », confie Stéphane.

Tout va pour le mieux au club de voile quiberonnais de l’ASNQ entre stages d’été et compétitions nationales et internationales pour les champions du club.

Des compétiteurs en nombre dans les championnats

250 personnes accueillies par jour : les stages d’été sont archi-remplis jusqu’à la fin du mois d’août. Antoine le Bayon, qui supervise toute cette activité estivale s’en réjouit. « Nous avons atteint un parfait remplissage cette année encore avec des stages à la semaine, des colonies, des groupes. Tous nos bateaux sont à l’eau, et nous avons 19 salariés à plein-temps pour l’été ce qui monte notre équipe à 30 personnes si l’on ajoute nos aides moniteurs et nos jeunes en formation. Le tout bien sûr dans une super ambiance ! » Parallèlement, l’ASNQ est dûment représentée sur deux compétitions et pas des moindres : Mathis Pheulpin, Louis Orain, Titouan Piquet et Lou Mourniac étaient engagés toute la semaine au Championnat du Monde d’Open Bic à l’ENVSN voisine, parmi 206 compétiteurs venus de toute la France. Direction plein sud aussi pour seize navigateurs du club partis à Viana do Castelo au Portugal pour représenter la France au championnat du monde des Vauriens ! Sur douze équipages français, huit sont Quiberonnais. Le club peut être fier de ses représentants qui ne comptent pas revenir les mains vides !

C’est en présence du maire, du président de la SNSM, du directeur de Port-Haliguen et du représentant de l’ENV, que s’est déroulée, vendredi soir, l’assemblée générale de l’ASNQ devant une assemblée d’une centaine de personnes. « Un bilan moral excellent avec 12.303 séances de voiles individuelles en 2015, une équipe de cinq encadrants, 19 personnes salariées en pleine saison ».

Bilan financier largement positif

En voile sportive, quinze jeunes et 20 adultes ont parcouru le championnat départemental, régional, national et même international. Et les résultats sont bons. Gwilherm Rochefort et Thibault Vandrot sont champions nationaux sur Vaurienn Hugo Allegaert champion du monde des vauriens bois. L’équipage Jolann Neiras et Antoine Rucard a représenté le club en F18 au championnat du monde en Allemagne et termine quatorzième sur 167 participants. La deuxième édition du trophée Claude Lesage de la Teignouse Cup voit sa notoriété grandir 92 bateaux inscrits, 134 coureurs y ont participé. Le bilan financier est largement positif. « Grâce à un bilan financier exceptionnel, dû à une très grande fréquentation en 2015, nous avons pu acheter un Filao, bateau collectif de 9 mètres », explique le président, Frédéric Allegaert. L’association a tenu à remercier les bénévoles à terre et sur l’eau sans qui ces manifestations ne seraient possibles. L’assemblée générale s’est terminée dans une belle ambiance, le groupe « B-Unit » de diapason, composé en grande partie de jeunes du club, a donné un concert.

Ils s’appellent Jolann Neiras, Frédéric Léger, Gwilherm Rochefort, Antoine Rucard ou Tim Mourniac. Tous partagent la passion de la voile qu’ils pratiquent à l’Association sportive et nautique de Quiberon (ASNQ) et viennent de boucler une brillante saison 2016. Tout a commencé lors de l’Eurocat, à Carnac, du 28 avril au 1e r mai. Tim Mourniac et ses équipiers se sont classés deuxièmes en Flying Phantom. Un peu plus tard, à Bénodet (Finistère), ils se plaçaient quatrièmes en Diam 24. En catamaran Viper, Frédéric Léger et Stéphane Berranger ont gagné le National Viper (du 14 au 16 mai). En national Vaurien, à Cazaux, Gwilherm Rochefort et Thibaut Vandrot se sont également imposés. Tout comme Jolann Neiras et Antoine Rucard qui ont remporté le National F18, à Pornic. Ces jeunes s’entraînent beaucoup mais ont aussi beaucoup de plaisir d’appartenir à la grande famille de l’ASNQ avec laquelle ils ont tout appris. Malgré ces très beaux résultats, la saison n’est pas finie pour tous les jeunes navigateurs. Gwilherm Rochefort et Thibaut Vandrot doivent participer au mondial des Vauriens, au Portugal, avec l’équipe de France, du 23 au 30 juillet. Jolann Neiras et Antoine Rucard concourront au championnat d’Europe de F18, à Brest, en juillet. Frédéric Léger et Stéphane Berranger participeront, quant à eux, au Tour de Martinique. Ils prendront le départ également du Raid de Quiberon, du 3 au 5 juin.